Vue d'ensemble du théâtre à l'antique des Nuits du Mont Rome avec public.

Cela fait 17 ans que les Nuits du Mont Rome se déroulent fin juillet à Saint-Sernin-du-Plain. D’un rêve de passionnés à la création d’un festival de musique classique de grande qualité, récit d’une aventure culturelle hors du commun.

C’est l’histoire d’une grande famille de bénévoles qui réussit à faire vivre un festival de musique de grande qualité, là-haut, sur le Mont Rome à Saint-Sernin-du-Plain. Ils ont commencé par créer un « vrai-faux » théâtre « à l’antique » avec 25 km de nature en fond de scène. Cette scène atypique, ils l’ont bâtie au fil du temps en récupérant les pierres des maisons démolies de la Vallée de la Dheune. En 2000, le « Théâtre David » est terminé et accueille la première édition des « Nuits du mont Rome ». Des années durant et à force de volonté, Inès, François et les 40 bénévoles passionnés ont su ensemble faire grandir ce festival à la programmation hors du commun.

Un festival dans les étoiles

« Depuis 17 ans, le festival résiste » raconte Inès Sciortino la Directrice du festival. « Aujourd’hui, c’est un événement musical majeur dans cet incroyable petit coin de Bourgogne. » Chaque année, se sont près de 2000 spectateurs qui grimpent à la tombée de la nuit sur le Mont Rome pour profiter de cette salle de spectacle à ciel ouvert. Les moins sportifs montent la colline en navettes, mais, en général, les 25 minutes de promenade bucolique n’effraient pas les mélomanes… Même s’ils sont chargés de couvertures et vêtements chauds.

Même constat pour les organisateurs d’ailleurs ! Son, lumière, régie, plateau… Il faut faire preuve de beaucoup d’ingéniosité pour faire vivre, à la belle étoile, un théâtre posé à flanc de colline. Qu’importe ! «La logistique est importante mais les soirées sont magiques. » explique Inès. Alors, comme pour suspendre le temps, après chaque concert, spectateurs, artistes et bénévoles se retrouvent pour partager ensemble un verre de vin de Bourgogne au clair de lune. Un point d’orgue de fin de soirée bien apprécié.

Une grange pour royaume

Mais la fabuleuse histoire ne s’arrête pas au soir du dernier jour, après le dernier concert, ni après la dernière dégustation… Tout au long de l’année, Inès et François font vivre « La grange de Jeanne », un autre théâtre au charme incontestable. De la même manière, petit à petit, ces passionnés ont bâti cette scène aux allures de cabaret. Les jeunes talents locaux et régionaux s’y produisent une fois par mois et bénéficient de l’expérience des maîtres des lieux. Parfois, ce sont les enfants des écoles qui s’installent dans ce petit théâtre pour se produire comme « les vrais » devant leurs parents aux yeux émerveillés. Dans cette grange, depuis deux ans, ils créent avec des enfants des villages alentours, un opéra qu’ils interpréteront mercredi 21 juillet, en ouverture du festival. Et c’est ainsi qu’Inès, François et leur grande famille ont construit leur univers aux portes du Grand Chalon à Saint-Sernin-du-Plain, continuant de propager la culture pour tous dans leur village et bien au-delà.

 

Infos pratiques

17è Nuits du Mont Rome 
Du 21 au 29 juillet 2017
Théâtre David à Saint-Sernin-du-Plain
Renseignements et réservations : 03 85 42 52 78
www.nuitsdumontrome.com


 

L’incontournable des Nuits du Mont Rome

Il y a deux façons de partir à la découverte du festival et de ce lieu atypique perché sur le Mont Rome. La version conventionnelle : prendre une place de spectacle… ( 😉 Ne nous remerciez pas… 😀 ) ou la version « Jour de fête » du dimanche 23 juillet 2017.

Au programme de cette journée complète : randonnée de 12 km dans les Maranges ; déjeuner Bourguignon ; conférence-concert autour de Schubert avec Olivier Bellamy, animateur sur Radio-Classique ; atelier voix avec Brigitte Le Gargasson accompagnée à l’accordéon par Marc Bizzini ; parcours œnologique avec caroline Bellavoine, viticultrice à Saint-Sernin ; jeu de l’oie grandeur nature spécial vin et musique.

Le soir, concert au théâtre David avec le quatuor de saxophones « Inédits », la voix d’Isa Lagarde et l’accordéon d’Anthony Millet.