
Alors que les vignerons du Grand Chalon viennent de débuter les vendanges 2019, tour d’horizon des cépages et des appellations.
La Côte Chalonnaise produit des vins rouges couleur rubis et des vins blancs délicats. Dans ce pays au relief contrasté, sont à l’honneur des appellations renommées, issues de trois cépages : Pinot Noir, Chardonnay et Aligoté. Entre la Côte de Beaune, au nord, et les monts du Mâconnais, au sud, la Côte Chalonnaise étire ses vignes sur 25 km de long et 7 km de large. Au cœur de paysages rythmés par les collines, les parcelles de vignes ont trouvé leur place de prédilection sur les coteaux orientés sud-est. Depuis environ mille ans, les ceps poussent dans des sols similaires à ceux de la Côte de Beaune, toute proche. Jouissant d’été chauds et d’automne secs, les raisins mûrissent facilement.
Terre d’excellence
Sur ces terres, sont cultivés plusieurs cépages, même si le Chardonnay et le Pinot Noir dominent. Exception dans ce décor, le hameau de Bouzeron donne toutes ses lettres de noblesse à l’Aligoté avec la seule appellation village produite entièrement à partir de ce très ancien cépage. Alors que la Côte Chalonaise dispose de plusieurs appellations villages entre Bouzeron, Givry, Mercurey, Montagny et Rully, on notera l’existence d’une appellation régionale spécifique à cette région viticole : Bourgogne Côte Chalonnaise. Et, comme dans le reste de la Bourgogne, la Côte Chalonnaise offre diverses appellations régionales, qu’il s’agisse de Bourgogne blanc ou rouge, de Bourgogne aligoté, de Bourgogne Passe-tout-grains et de Coteaux Bourguignons. Le tout sans oublier, bien évidemment, le Crémant de Bourgogne.
Le Crémant de Bourgogne pétille de plaisir
La Côte Chalonnaise est très vraisemblablement le berceau géographique du Crémant de Bourgogne. En 1822, des négociants de Chalon-sur-Saône, propriétaires à Rully et Mercurey, invitent sur leurs domaines un jeune champenois. Le vin blanc de Bourgogne effervescent va naître. A Nuits-Saint-Georges, d’autres propriétaires se lancent dans l’aventure. Tout au long du dix-neuvième siècle, puis au vingtième, cette production évolue et prend de l’ampleur jusqu’à obtenir l’AOC Crémant de Bourgogne en 1975.