Chalon dans la rue 2020 : les jours d’après

Maintenir une offre culturelle accessible à tous et soutenir la création artistique, voici les deux raisons qui ont poussé Chalon dans la rue à se réinventer au sortir de la crise sanitaire. Explications.

Dans quelques jours aurait dû débuter Chalon dans la rue… Mais voilà, la crise sanitaire et ce « fichu pangolin » en ont décidé autrement… Chalon dans la rue 2020 devait être placé sous le signe des déplacements… Ironie du sort : #restezchezvous a dicté notre vie des semaines durant… Bref. Fin juin, le festival chalonnais des arts de la rue et de l’espace public 2020 est annulé. A partir de là, Chalon dans la rue a deux possibilités : préparer le festival 2021 sans mot dire ou ne pas dire son dernier mot ! Mots contre maux : le choix a été vite entendu : « Nos actions ne s’arrêtent pas là. »

Le Centre national des arts de la rue et de l’espace public travaille désormais à la création d’une manifestation unique à Chalon-sur-Saône : « Les rendez-vous d’automne ». Et pour clore le chapitre « réflexion » (et sans doute aussi pour se moquer de ce pangolin), c’est dans la crise sanitaire, le confinement et le « jour d’après » que le festival puise son inspiration.

Les rendez-vous d’automne ou l’histoire du Grand-Duché de Chalon dans la rue

De juillet à novembre 2020, « Les rendez-vous d’automne » raconteront l’histoire du « Grand-Duché de Chalon dans la rue ». D’abord confinée, cette ville imaginaire endormie se réveillera doucement.. Au fil des mois, elle tissera des souvenirs avec ses habitants pour graver à jamais cette drôle de période dans les mémoires des grands chalonnais et dans les pavés de la Ville –la vraie, Chalon-sur-Saône-.

-Juillet-, les contacts entre la ville et ses habitants se font à distance par carte postale…

Le mois passe – Fin août -. C’est l’heure du déconfinement. Les habitants prennent réellement des nouvelles de leurs voisins et de la ville. Les règles sanitaires sont toujours présentes mais la vie sociale reprend…

Passer de la crainte de l’autre au plaisir du partage

Semaine après semaine, – Fin septembre -, les distanciations s’effacent doucement… Le public se retrouve plus nombreux dans des espaces plus vastes, des parcs, des jardins. Les spectacles invitent à une plus grande proximité entre artistes et public, autour d’une partie de pétanque, d’une soupe partagée

Enfin,– Fin octobre début novembre – :, grandes retrouvailles. Le festival s’affiche en grand, la création déambule en ville, les grands lieux se partagent, les artistes de rue et les compagnies retrouvent la grande vie, les habitants redeviennent grand public…

Que les spectacles du « jour d’après » perdurent…

Voilà. De juillet à octobre, de l’été à l’automne, Chalon dans la rue animera la ville, nous offrant, au fil des mois, de plus en plus de spectacles et de plus en plus d’occasions de nous cultiver près de chez nous. Par ce nouveau rendez-vous, le festival nous souhaite de « nous faire retrouver les multiples usages de ville ». Il nous aide à « passer de la crainte de l’autre au plaisir du partage »…  Mais ce n’est pas tout. Ce maintien d’une offre culturelle est aussi un soutien au monde du spectacle et à la production artistique durement touchés par la crise sanitaire. Alors, profitez des artistes, de leur imaginaire ou de leur colère ! Partagez ces moments avec les gens qui vous entourent, ceux qui vous sont proches et ceux qui ne le sont pas encore… Profitez oui mais… « Le pangolin » n’est pas dompté alors :  #restezprudents.