Depuis le 1er septembre 2021, une intervenante sociale en gendarmerie prend en charge les victimes de violences intrafamiliales et conjugales des communes du ressort de la compagnie de Gendarmerie de Chalon

Depuis 2019, dans le cadre du « Grenelle des violences conjugales », l’État a renforcé l’accompagnement des victimes en créant 80 postes d’intervenants sociaux sur les territoires du ressort des gendarmeries.  Dans ce cadre, le Grand Chalon soutient ce dispositif  et finance le poste à hauteur de 45 % en lien avec l’État et le Conseil départemental et les autres Communautés d’agglomération concernées.

Une professionnelle expérimentée

 « Même si les gendarmes sont de plus en plus formés à l’accueil des victimes, le rôle de l’intervenante sociale est primordial pour accueillir, écouter  les victimes et les orienter vers des dispositifs d’urgence en matière de logement par exemple ou de droits communs. » Éducatrice spécialisée de formation, Sophia Myskowiak a travaillé une vingtaine d’années dans le domaine de la protection de l’enfance, puis elle a intégré l’association Le Pont spécialisée dans l’hébergement d’urgence. Cette question du logement constitue d’ailleurs une des difficultés majeures des femmes qui décident de porter plainte contre leur conjoint et qui doivent quitter le domicile familial. Grâce à son réseau et son accès privilégié aux différents acteurs locaux, elle peut mettre en place une meilleure prise en charge des victimes et de leurs enfants.

 Des situations complexes

Bien accueillie par ses collègues en uniformes, la jeune femme était très attendue. Si les gendarmes sont davantage formés à ces questions, la présence d’une femme en civil est un réel avantage pour les victimes qui sont pour la 80% des cas des femmes.  Il est encore très difficile pour les femmes d’aller jusqu’à porter plainte. La culpabilité, la peur des conséquences pour les enfants ou la précarité financière conduisent encore trop de victimes à renoncer. « Il faut faire passer le message qu’on peut s’adresser à nous avant que leur situation s’aggrave, par exemple dans des situations de violences psychologiques, mais aussi dire  que nous pouvons trouver des solutions pour ces femmes, des aides pour qu’elles se reconstruisent  et pour mettre leurs enfants à l’abri. »

+ infos :
Sophia Myskowiak est installée à la gendarmerie de Chalon-sur-Saône et assure également des permanences chaque semaine dans les brigades de Buxy/Givry, Châtenoy-le-Royal, Sennecey-le-Grand, Chagny et Saint-Germain-du-Plain. 


Pascal Boulling Conseiller communautaire délégué à l’administration générale, aux gens du voyage, à l’aérodrome et au CISPD

« L’objectif est d’améliorer les résultats déjà obtenus par le réseau VIF à Chalon sur Saône et sa première couronne en l’étendant à toutes les communes relevant de la compagnie de gendarmerie de Chalon. Ce nouveau maillage va donc nous permettre de mieux détecter, accompagner et prendre en charge les victimes et d’atteindre les objectifs assignés par la stratégie nationale de prévention de la délinquance. »